Étang de Chabaud-Latour -Site RamsarÉtang de Chabaud-Latour -Site Ramsar
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Vallées de la Scarpe et de l'Escaut Le 50ème site Ramsar Français

Limitrophe de la frontière belge, le site des Vallées de la Scarpe et de l’Escaut est un complexe d’étangs connectés, de marais, de canaux, de tourbières, de forêts alluviales et marécageuses, de cours d’eau et d’aquifères, situé entre la Scarpe et l’Escaut. Ces zones humides constituent un patrimoine naturel exceptionnel facilement accessible au départ de Valenciennes. Ces espaces de nature, grâce à leur valeur esthétique, leur qualité paysagère et la fraîcheur qu’elles apportent contribuent au bien-être psychologique ; que l’on s’y promène ou qu’on les contemple !

 

Un territoire au caractère bien trempé

L’évolution parallèle de l’Homme et de la nature trouve ici toute son expression : certains grands plans d’eau issus d’effondrements miniers jouent maintenant un important rôle dans l’accueil de l’avifaune nicheuse ou migratrice alors que le riche passé abbatial a façonné un abondant réseau de fossés. Le patrimoine historique et culturel lié au caractère humide renforce cette relation étroite.

Le doux refuge d'une biodiversité au capital inestimable

Pour les touristes amoureux de nature, les milieux humides offrent une dimension récréative et des espaces de loisirs.

L’itinérance douce, la pêche, la navigation et autres sports nautiques y sont une source de détente mais aussi le support d’activités pédagogiques : découverte de la dynamique du fonctionnement des écosystèmes et de leur diversité, tourisme naturaliste, et toutes formes de participation et d’engagement pour aider à les préserver.

Petit rappel de tous les bienfaits des zones humides… Elles sont indispensables pour les avantages infinis qu’elles procurent à l’humanité, de l’apport d’eau douce à l’alimentation, en passant par la maîtrise des crues, la recharge des nappes souterraines, l’atténuation des changements climatiques et la préservation de la biodiversité.

Elles  abritent d’innombrables espèces de plantes et d’animaux : algues, poissons, oiseaux d’eau, insectes et autres espèces sauvages abondent et s’épanouissent dans ces milieux où les uns vivent à l’état permanent et où d’autres se nourrissent, se réfugient, se reposent ou font étape pendant la migration et se reproduisent.

 

 

 

 

Le saviez-vous ?

Le site Ramsar des Vallées de la Scarpe et de l’Escaut est contigu au site Ramsar belge des Marais d’Harchies-Hensies-Pommeroeul, et conforte les continuités écologiques transfrontalières bien présentes.

Un réseau point nœud pédestre, permettra prochainement de cheminer en douceur de l’un à l’autre en traversant la frontière.

Les étangs de Chabaud Latour

Laissez-vous charmer par ce site naturel comptant parmi les plus riches du département, et qui a déjà séduit une multitude d’oiseaux qui y font étape lors de leur migration ou qui y résident à l’année. Avec de la chance vous y verrez atterir majestueusement un cygne, y rencontrerez des oies,

Le marais de la Canarderie

Le Marais de la Canarderie est un paysage de campagne agricole traditionnelle, composé essentiellement de prairies humides, mais aussi de quelques champs cultivés, étangs, taillis marécageux, peupleraies… La zone, située à l’écart des bourgs et des axes de communication, est uniquement accessible par quelques chemins ruraux et un circuit de randonnée. Le marais est séparé de Condé-sur-l’Escaut par le site minier de Chabaud-Latour et ses grands étangs. Il est également séparé du bourg de Saint-Aybert par le canal, et longé par la frontière belge.
Le paysage peu remanié semble “hors du temps”.

Le Marais de la Canarderie est un secteur globalement ouvert. Cette ouverture visuelle est rare dans la plaine de la Hayne caractérisée par une certaine profusion végétale.

Elle permet de prendre un peu de recul et de percevoir des points de repère comme : le chevalement et le terril du site minier de Chabaud-Latour à proximité, les silhouettes des hameaux : la Canarderie et la Ferme Gosset (Tromont).

Ce paysage de prairies humides est façonné par l’eau qui pourtant reste imperceptible : les fossés sont très discrets et le canal reste caché dans son écrin boisé.

Le marais du val de Vergne Hergnies

Le marais du Val de Vergne est une vaste zone humide de la vallée de l’Escaut de près de 50 hectares gérée par le Parc naturel régional conjointement avec la commune d’Hergnies.

Autrefois, le marais était intégré dans la vallée de la Vergne et représentait un ensemble de prairies humides inondables constituant de vastes zones d’expansions de crues naturelles où l’élevage d’oies était pratiqué. Au XVIIIème siècle, le Jard fut canalisé et la Vergne aménagée afin de drainer et assécher les terres en rejetant les eaux dans l’Escaut.

Aujourd’hui, le Marais du Val de Vergne reste le support d’une activité agricole maintenant tournée vers l’élevage bovin et la production de foin. Il a également acquis un intérêt en tant qu’espace de loisirs avec la présence d’étangs de pêche, de nombreux chemins de promenade et de randonnée. La chasse au petit gibier de plaine y est aussi pratiquée. D’autre part, le marais est fréquenté par plusieurs associations locales menant des actions de sensibilisation sur la biodiversité et également sur les déchets.

Le Marais du Val de Vergne abrite une grande diversité d’espèces végétales et une faune tout aussi riche. On y observe notamment la présence de 65 espèces d’oiseaux, 28 espèces d’odonates (libellules et demoiselles) et plus de 200 espèces végétales.

 

 

L'étang d'Amaury Hergnies

L’eau omniprésente marque l’identité de ce site. La lente colonisation naturelle des espaces gérés par l’activité minière a permis la formation d’un grand plan d’eau, de roselières, de boisements et prairies et d’un bois humides. Par ses nombreux cheminements, il offre de nombreux points d’observations de l’avifaune nicheuse et hivernante.

Du centre de l’étang vers l’extérieur, on reconnait les plantes aquatiques comme les utriculaires, le petit nénuphar. Les roselières sont constituées de plantes herbacées comme la massette ou les laîches. Ensuite viennent les boisements dont l’espèce la plus fréquente est les saulaies

Les marais de la fosse St-Pierre Thivencelle

Thivencelle l’industrieuse, au passé marqué par l’exploitation minière et le creusement du canal Condé-Pommerœul, abrite aujourd’hui une vaste zone de 20 hectares où nichent les oiseaux.

Mouettes rieuses, grèbes, martins-pêcheurs, canards souchets, fuligules morillons… Plus qu’il n’en faut pour qui veut se rincer l’œil. Au coeur du site Ramsar, les marais de la fosse Saint-Pierre ont été façonnés par l’homme, héritiers à la fois de l’exploitation minière qui s’étira ici sur près d’un siècle et du creusement du canal ordonné par Napoléon Ier.

À l’observatoire aménagé pour admirer les volatiles à l’œil nu ou à la jumelle, on accède par le chemin de halage longeant le canal de Condé-Pommerœul où Voies navigables de France (VNF) a entrepris de colossaux travaux de désenvasement (1,3 million de m3 de sédiments doivent en être extraits) et d’élargissement. Soyez vigilant jusqu’à la fin des travaux. Privilégiez le week-end, pour éviter de traverser une zone en travaux, en attendant que le site s’ouvre plus largement.