Grand amateur d’art, Henri Wallon fréquente de nombreux artistes valenciennois et les soutient dès qu’il le peut. En 1849, alors député, il recommande ainsi au Maire de Valenciennes l’achat du tableau La mort de Vitellius de Charles Crauk (1819-1905). Selon lui, cette demande « pourra être utile à un de nos jeunes concitoyens et en même temps agréable à la ville de Valenciennes (…). Il serait fâcheux que cette faveur fit perdre à M. Crauk des commandes plus importantes qu’il a le droit de solliciter comme ayant obtenu un grand prix. Mais pour le moment ce serait une bonne chose pour ce jeune artiste dont le talent ne peut pas encore lutter à lui seul ».

Henri Wallon use aussi de son influence pour obtenir des dépôts prestigieux d’œuvres d’art au musée de sa ville natale. Comme il le relate dans sa correspondance avec le Maire, il multiplie les visites au directeur du musée du Louvre et au ministre des Beaux-Arts pour leur rappeler que Valenciennes est une ville d’art digne de ces dépôts. En novembre 1885, il est fier d’annoncer au Maire l’attribution du tableau La Vallée de l’Aumance de son ami Henri Harpignies. Il lui écrit que « les admirables tableaux de Rubens, de Van Dyck etc. que possède déjà notre musée, le souvenir de Watteau et les sacrifices que la Ville s’impose pour entretenir le goût des beaux-arts dans la jeunesse, les succès qu’elle a obtenus, sont autant de considération que j’ai soumise à l’appréciation éclairée du ministre ».
Henri Wallon entretient des relations étroites avec de nombreux artistes valenciennois tels que Constant Moyaux, Gustave Crauk ou Corneille Theunissen. Une amitié particulière le lie également à Jean-Baptiste Carpeaux à qui il remet l’insigne d’officier de la Légion d’honneur deux mois avant son décès le 12 octobre 1875. Henri Wallon, alors ministre de l’Instruction publique, n’a pas hésité à se rendre en personne au château du prince Stirbey à Courbevoie où son ami était logé.

En 1875, à l’initiative de plusieurs artistes valenciennois est créée l’Union artistique, littéraire et scientifique valenciennoise à Paris. Cette association a pour but de réunir des artistes, des écrivains et des scientifiques ayant étudié et/ou travaillé à Valenciennes, afin de créer un réseau d’entraide et de promouvoir leurs travaux. Tout naturellement, dès sa première assemblée générale, les membres de la société choisissent Henri Wallon, alors ministre des Beaux-Arts, comme président d’honneur. Il le restera jusqu’à sa mort en 1904.

En 1875, à l’initiative de plusieurs artistes valenciennois est créée l’Union artistique, littéraire et scientifique valenciennoise à Paris. Cette association a pour but de réunir des artistes, des écrivains et des scientifiques ayant étudié et/ou travaillé à Valenciennes, afin de créer un réseau d’entraide et de promouvoir leurs travaux. Tout naturellement, dès sa première assemblée générale, les membres de la société choisissent Henri Wallon, alors ministre des Beaux-Arts, comme président d’honneur. Il le restera jusqu’à sa mort en 1904.
En 1905, quelques mois après la mort d’Henri Wallon, lors de l’assemblée générale de l’Union, Abel Delzant, son secrétaire général, lui rend hommage avec ces mots : « Il me faut vous parler des gloires disparues et vous songez tous à notre vénéré doyen M. Wallon, celui qui dans sa bonhomie souriante se laissait volontiers appeler « le Père de la Constitution ». Il est mort aux limites extrêmes de la vieillesse à 92 ans, et avec lui disparaît une des plus hautes personnalités qui ont le plus honoré à la fois l’Université, les Lettres, et le Parlement. »

