Le Martyre de sainte Ursule et de ses compagnes
Détail d’une huile sur bois représentant « Le martyre de Sainte Ursule et de ses compagnes », peinture datant du XVII° siècle – Musée de Valenciennes. Pieter DE WITTE (d’après) – Bruges, 1548 – Munich, 1628
La scène représentée est issue de la Légende dorée de Jacques De Voragine : Ursule, princesse bretonne du 3ème Siècle aurait accompli pour fuir son prétendant, un pèlerinage de 3 ans auprès de Saint Cyriaque de ROME. A son retour, capturée par les Huns, elle aurait refusé d’épouser leur chef pour ne pas abjurer sa foi. Elle et ses suivantes, des vierges au nombre de onze mille furent massacrées, criblées de flèches par les Huns qui assiégeaient COLOGNE.
L’œuvre valenciennoise, peinte durant le second tiers du XVIIe siècle, fait partie d’une série de copies anciennes qui ont été réalisées par le maniériste flamand Pieter de Witte, qui lui-même avait repris la gravure de Jan Sadeler (graveur né à Bruxelles en 1550). Cette version du martyre provient certainement d’un peintre flamand à qui l’œuvre aurait été commandée.
Ce tableau peut avoir été commandé par le Couvent des Ursulines de Valenciennes ou provenir d’une église valenciennoise. En effet, nombre d’églises vouaient un culte à la sainte martyre et à ses onze milles vierges, dont les reliques étaient fort nombreuses, du fait du nombre de martyres.
Ce tableau a une résonance très forte dans le Valenciennois, compte tenu de l’importance de la congrégation des Ursulines depuis la fondation du couvent en 1654.
Ledit couvent sera marqué 140 ans plus tard par la décapitation de onze de ces sœurs durant la Révolution Française (pour s’être rendues coupables du crime d’émigration). Elles furent béatifiées par le Pape Benoît XV.
L’œuvre présente un état de conservation moyen, ayant été très abîmée lors de l’incendie du couvent de Ursulines de SAINT SAULVE en 1973.
Ce tableau a été acheté dans une vente publique par le musée des Beaux-arts de VALENCIENNES en 2018. Il a été restauré d’avril à septembre 2019 pour être présenté au musée en octobre 2019.