L’oie est devenue le symbole de la ville d’Hergnies suite à l’activité ancestrale du village qui était le gardiennage d’oies.
Jean Baptiste Balland était un journalier gardien d’oies à Hergnies au XIXème siècle. Son troupeau étaient composé d’oies que les voisins lui confiaient, et se promenaient le long des routes. Écologie avant l’heure, les volatiles entretenaient les routes en mangeant l’herbe des bas cotés des fossés.
le site du grand marais, ouvert de prairies humides, était le domaine des oies.
Pour apporter un complément à cette activité peu lucrative, les gardeurs d’oies avaient deux possibilités :
– d’une part, il était fréquent de les voir tricoter tout en promenant les oies, et jusqu’au début du siècle dernier, les gilets et les bas étaient vendus à la bonneterie Devaux de Saint-Amand-les-Eaux.
– d’autre part, la récolte des plumes chez les animaux vivants étaient une source importante de revenus. La collecte des plumes du bréchet était possible car les plumes arrivent à maturité vers 9 à 10 semaines, ce qui déclenche une mue. Les oies peuvent donc être plumées toutes les 6 semaines. Ce travail se faisait à la main et en douceur pour ne pas blesser la bête.
Aujourd’hui, une reproduction géante d’oie trône fièrement non loin du gîte du Grand marais, et est sortie lors des festivités et les gens du village d’Hergnies sont appelés les z’osons, patois pour dire l’oie.