INTÉRIEUR DE L’ATELIER DE GUSTAVE CRAUK
1906 – Musée de Valenciennes, Louis-Fréderic VERRIMST – Paris, 1856 -Bezons, 1931
Le sculpteur d’origine valenciennoise Gustave Crauk inaugure en 1903 dans sa ville natale un musée rassemblant son œuvre. C’est pour ce musée à son nom qu’il commande à l’un de ses contemporains, le peintre Louis Frédéric Verrimst, une vue de son atelier à Paris. C’est toutefois sa veuve qui mène le projet à son terme car Gustave Crauk meurt en novembre 1905, après avoir vu l’esquisse du tableau, mais avant l’achèvement du grand format en 1906.
Si l’esquisse est toujours dans la famille Verrimst, le tableau commandé par Crauk entre au Musée Crauk au 1907.
On y reconnaît nombre d’œuvres conservées au Musée de Valenciennes : La Jeunesse et l’Amour, La Source, Le Matin, Le Baiser de l’Amour, Le Tombeau de Jules Machard, Les Trois Grâces portant l’Amour… et bien sûr, au centre, le groupe du Combat du Centaure, derrière lequel apparaît discrètement le sculpteur. Le Combat du Centaure apparaît ici dans sa grande version en marbre, achevée en 1899 et destinée à la mairie du 6e arrondissement de Paris, tandis que le Musée en conserve deux versions plus petites, en plâtre et bronze.
LE MUSEE CRAUK PLACE VERTE.
À Valenciennes, quatre musées ont coexisté : le musée des beaux-arts, le musée de l’Hôtel de Ville, le musée d’histoire naturelle, et le musée Crauk. Seul subsiste de nos jours le musée des beaux-arts. Parmi les autres, le musée Gustave Crauk a laissé suffisamment d’empreintes dans les archives pour que l’on puisse retracer son existence du début à la fin. Il n’aura pas vécu quarante ans et il se situait derrière le Musée des beaux-arts actuel, comme en atteste la carte postale, vue prise de la place verte.