Portrait d'un étincelleur
Antoine Clipet est un jeune très engagé pour son territoire, natif de Denain. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la musique, pour la création de projet et pour le football!
De nature très enthousiaste, c'est tout naturellement qu'il fonde avec des copains en 2015 l'association La Famille qui a pour but de défendre les cultures alternatives, sous forme de concerts, festivals, et soirées. Il revendique un savoir-faire bien présent sur notre territoire en terme de culture.
Membre actif de plusieurs assos comme le Dynamo de l'Escaut, la Mentalita Valentiana, Antoine vous invite à suivre tout ce beau monde sur les réseux socios si comme lui vous aimez le sport engagé!
Très soucieux de faire briller son territoire sous bien des formes, c’est bien évidemment sans surprise, que nous l’avons retrouvé dans nos profils d’étinceleurs l’année dernière.
Également, fervent supporter du VAFC depuis l'adolescence, nous lui avons confié la tâche d’interviewer le Président de l’Association « Génération Rouge et Blanc » qui regroupe les supporters les plus actifs des tribunes de Nungesser. Ambiance garantie !
Noémie Martel
Interview d'un ultra du VAFC
Salut Maxime ! Tout d’abord, est-ce que tu peux te présenter à nos lecteurs ?
Salut Antoine ! Maxime, 29 ans, passionné de VA depuis mon plus jeune âge. Je suis aujourd’hui Président d’une association de supporters qui regroupe une centaine de membres : Génération Rouge et Blanc, et un des capos de la Tribune Nungesser (ndlr : personne qui coordonne les chants dans la tribune).
D'où vient ta passion pour VA ?
J’ai découvert VA un soir de mai 1999. Pour ce premier match à Nungesser, VA recevait Angers. Défaite 0/2. Pour la petite histoire, c’est Steve Savidan qui a mis le 2 -ème but Angevins. C’est mon frère qui m’a fait découvrir VA. A l’époque, on descendait en bus Semurval qui s’arrêtait juste devant la Caisse d’Epargne si mes souvenirs sont bons. Je fais parti des français qui ont commencé à s’intéresser au football après la coupe du monde 98. Je me souviens des scènes de liesse sur la Place d’Armes, c’était dingue de voir tous ces gens fêter le succès des bleus. Les tribunes et l’ambiance m’ont tout de suite plu. Avec mon frère, au fil des matchs et des saisons qui suivirent, on se rapprocha du centre de la tribune, là où les personnes vivent le match debout, applaudissent, chantent, sautent ... rester stoïque devant un match était inconcevable, on voulait le vivre plus intensément.
C'est marrant car c'est aussi les tribunes et l'ambiance qui m'ont piqué. Je me souviens que lors de mes premiers matchs à Nungesser je passais plus de temps à regarder le spectacle des tribunes que celui du terrain.
Ça me permet d'enchaîner avec une autre question, sur ces tribunes justement. Qu'est-ce qui t'a conduit à intégrer un groupe de supporters ? Pourquoi
t'engager dans une aventure associative, au lieu de te contenter de profiter de l'ambiance en tribune?
Profiter et participer à l’ambiance, c’était chose faite puisque petit à petit nous avons rallié le Kop (tribune où se regroupe les supporters les plus actifs)
En 2006 à la montée de VA en ligue 1, avec mon frère, nous avons choisi d’adhérer à une association de supporters. Comme tu le dis, ce « cartage » (adhésion) représentait pour nous un véritable engagement. Adhérer à une association de supporters c’est un acte militant. Celui de s’investir, devenir acteur de l’ambiance. Le premier match à Nungesser fut marqué par la réception du PSG et la sortie d’un magnifique voile TRIBUNE DE FER. C’était notre façon d’entrer dans un combat à notre échelle pour que VA se maintienne et existe en Ligue 1.
Cet aspect collectif ne t'a donc jamais quitté puisque je rappelle que, plus de 20 ans après ton premier match à Nungesser, tu présides l'association GRB et que tu es un des leaders du Kop.
Comment on se retrouve à coordonner les chants de la tribune ? Ce n’est pas trop stressant d’être face à tout ce monde ?
Je peux te dire que la première fois que tu montes sur le perchoir, mégaphone en main c’est impressionnant. Tu sens les regards fixés sur toi, ce nouvel angle de vue peut aussi te désorienter... si le scénario de match n’est pas terrible c’est d’autant plus dur de faire décoller l’ambiance et d’emmener la tribune avec toi. Honnêtement, je ne sais pas s’il existe un mode d’emploi pour se retrouver au perchoir. Nous avons tous notre histoire avec VA, notre passion peut emprunter des chemins différents... mais prendre le relai de personnes comme Urba ou Lazio* qui étaient reconnu de La Tribune et avaient tenu ce rôle pendant plus de 10 ans, ce n’est pas facile. Ce sont des mecs qui nous ont fait vivre de belles ambiances, de belles soirées à Nungesser et au Hainaut. Le capo est un peu le DJ, l’animateur de la soirée côté tribune. Il m’est arrivé de quitter le stade après une défaite tout en étant fier du travail accompli en tribune, ravi de notre prestation et de l’image renvoyée.
Aujourd’hui avec un peu plus d’expérience, je prends énormément de plaisir à cette place. Vivre le match dans le regard des supporters, voir les explosions de joie, sentir les pics sonores en fin de match quand tu sais le match gagné c’est juste fabuleux. A notre retour au stade, je t’invite à vivre le match de cette position...et qui sait, tu ne voudras peut-être plus la quitter…
Je me mets à la place de nos lecteurs, peut-être un peu surpris de voir un article sur VA et ses supporters dans les pages du magazine de l'Office de Tourisme. Et pourtant, c'est pour moi super cohérent : VA est un patrimoine commun du territoire. J'aimerais avoir ton avis là-dessus :
L’Equipe de foot de Valenciennes est un monument de notre ville. Même si elle en compte de nombreux, tous de très grande beauté, VA est une œuvre collective créée par les Valenciennois au fil des décennies. Ce que véhicule VA, ses valeurs, la fierté que peut en retirer la population est précieux. Le club a remis Valenciennes sur la carte de France. Son rayonnement dépasse le simple cadre footballistique. Aujourd’hui la ville développe son offre touristique, le tourisme d’affaires, les installations y sont de qualité et nombreuses, le stade du Hainaut en fait partie et permet d’amener dans notre ville une masse de spectateurs tous les 15 jours. Tu en connais beaucoup d’établissements qui accueillent quasiment 10 000 personnes tous les 15 jours ?
Je n’aurais pas dit mieux…Dernière question, c’est quoi ton rituel d’avant-match ?
Le rituel d’avant match c’est le passage au Pénalty pour retrouver les copains autour d’une bière, débriefer de la semaine, discuter de l’actualité de VA ... Si en plus ce moment est accompagné de quelques frites, alors là on tient le parfait avant-match.
*Ancien Capot de VA
Antoine Clipet