Virginie Foucault

Au commencement, Virginie était une rêveuse militante.

Son rêve ? Sortir le théâtre de ses murs pour aller au devant des habitants... Que des spectacles s’écrivent et se créent POUR l’espace public ! Un rêve devenu réalité avec le Boulon, sa belle aventure humaine dédiée aux arts de la rue et de l’espace public. Nous l’avons rencontré dans cet espace de vie culturel et artistique exceptionnel au sein d’une ancienne boulonnerie réhabilitée de 4500 m2.

Les tôles rouillées, poutres appa- rentes, l’âme industrielle du site, où ont été fabriqués les boulons de la Tour Eiffel, a été préservée. Virginie, qui est l’une des chevilles ouvrières de la création des lieux, s’est mue en « directrice d’une fabrique de rêve(s) ». Une usine à sensation qui fonctionne à plein régime : création, diffusion et partage !
Sa vie et son engagement ont trouvé ici, dans le valenciennois, un sens particulier, une terre d’accueil attachante et un terrain ouvert aux expériences artistiques.

C’est ce territoire qui cultive mon regard et c’est ce territoire que j’aime à travailler et à parcourir sans  fin par l’imaginaire avec la complicité des artistes qui ont choisi la ville comme espace de jeu.

Il faut dire que Virginie est passée maître dans l’art de cultiver le lien social, d’orchestrer des rencontres entre artistes et spectateurs de la façon la plus merveilleuse possible !

Ses faits d’armes ? Réussir à in ltrer l’art chez les citoyens, amener les habitants à vivre ensemble la gestion de leur cité, à développer une optique de participation à la création, plutôt qu’une forme de « culture- consommation »
L’une de ses premières victoire remonte a 1999, avec la création d’un festival des arts de la rue du valenciennois « les Turbulentes » qui est rapidement devenu, l’une des principales manifestation du genre dans la région (attirant chaque année des  des milliers de spectateurs autour du 1 mai).

Depuis 2013, le Boulon est labellisé « Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public ». Il fait par- tie du cercle des quatorze CNAREP, constituant le seul équipement de référence nationale au nord de Paris. Il a la particularité de proposer à la fois les conditions et les outils néces- saires aux démarches de création des compagnies artistiques, et un projet de développement culturel sur le territoire, axé sur les questions urbaines et sociales.
Une vie déjà bien remplie et consacrée au rayonnement des Arts de la Rue. Un engagement de plusieurs années récompensé par sa promotion au rang de chevalier dans l’Ordre des arts et des lettres !

David BOUKLA