J'ai testé le yog'art !

https://www.youtube.com/watch?v=P3k3C9xa-Fg
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Pauline

Grande passionnée de culture, de nouvelles découvertes, de voyages, et de sport comme le vélo et le yoga. Pleine d’ambitions, toujours le smile et de l’énergie à revendre, nous avons sélectionné Pauline pour rejoindre notre groupe d’Etinceleurs en 2020 !

Le Yogart, ou comment connecter le corps et l’esprit

Privés de grands espaces à partir de mars 2020, nous avons du trouver d’autres façons de prendre soin de notre corps et de notre esprit. Dans ce tête à tête avec nous-même, un peu perdus entre nos quatre murs, le yoga est apparu pour beaucoup d’entre nous comme l’échappatoire idéal. C’était l’activité parfaite : celle qui ne nécessite aucun équipement ou presque et qui est accessible à tous. C’est donc au mois d’avril que je me suis retrouvée assise sur mon tapis, mains jointes, dans la posture du lotus. Plutôt coutumière des activités cardios, de celles qui font transpirer et qui donnent la sensation de s’être bien dépensée, je commençais ma pratique du yoga motivée, mais sans réelle conviction.

" C’est pas un sport ça ? », avait lâché mon père. Je sortais alors ma panoplie d’arguments pour lui prouver le contraire : « Biensûr que si ! Ce n’est certes pas le même effort qu’un footing, mais c’est très bénéfique. Tous les muscles de notre corps sont renforcés, on gagne en souplesse, on apprend à respirer et à se concentrer. L’effort est à la fois doux et intense. Et on progresse vite ! » C’est vrai. En trois mois de pratique - coachée par une application sur mon smartphone - je constatais les progrès de jour en jour, et c’était très stimulant.

"C’est comme ça que le yoga devient, peu à peu, comme essentiel à notre équilibre. Une sorte de routine quotidienne, bienfaitrice, qui déride le corps et l’esprit."

L’alliance du sport et de l’art

C’est comme ça aussi que j’ai rencontré une autre Pauline, encore plus fan du yoga que moi, parce qu’elle en a fait son métier. Pauline Raymond. Mais Pauline ne se contente pas d’enseigner le yoga dans une salle impersonnelle, face à ses élèves. Non, Pauline a eu l’idée géniale d’associer subtilement le sport et l’art, le yoga et le musée. Comment ? La professeur de yoga nous emmène pour un voyage saisissant dans lequel le corps se connecte à l’esprit, à travers une oeuvre d’art. Pauline connait le musée comme sa poche.

Ses oeuvres, les énergies qui s’en dégagent, elle sait les associer pour créer une correspondance avec le corps. Les participants aux ateliers de ce que Pauline a joliment nommé le « yogart » (en partenariat avec l’Office de Tourisme et le musée des Beaux-Arts) se connectent à l’oeuvre, tout en se déconnectant du reste, dans un face à face presque spirituel. L’objectif n’est pas de performer. L’objectif est de contempler, pas seulement avec les yeux, mais avec l’ensemble du corps.

C’est ainsi que, durant cette parenthèse enchantée, dans ce décor majestueux qu’offre le musée des Beaux-Arts de Valenciennes, Pauline nous « plante » devant un arbre. C’est un tableau de Harpignies qui représente un paysage bucolique, « La vallée de l’Aumance ». Des arbres qui bordent une rivière… Et nous voilà plongés dans le paysage, avec l’envie de pénétrer à l’intérieur de l’oeuvre.

« Le yogart est une expérience qui permet de mieux ressentir l’oeuvre qu’on a en face de soi », souligne très justement Pauline.

Pour ce faire, quoi de mieux que la posture de l’arbre, ou vrikshasana, avec une jambe ancrée dans le sol, et l’autre relevée à hauteur du genoux, si possible, les mains jointes, levées vers le ciel. S’enraciner, capter l’énergie du sol, et s’élever pour capter l’énergie de la lumière, comme les arbres… La posture de l’arbre développe le calme et la concentration. L’effectuer devant ce tableau en décuple les bienfaits. Tandis que nous sommes tous durement mis à l’épreuve, en quête de sens face à ces temps troublés, le bien-être n’a jamais été si essentiel à nos vies. Le yoga a encore de beaux jours devant lui.

Namaste !

 

Pauline Bayart