Direction le centre-ville d’Onnaing, non loin de Valenciennes avec pour repère son église. Quelle beauté de frôler cet imposant édifice néo-gothique ! Ça donnerait presque envie de s’y marier. Bon, en tout cas pas besoin de chercher plus loin, le restaurant se trouve juste à côté (facile pour trouver non ?). Une ardoise à l’extérieur m’interpelle, je lis « plat du jour Potjevlesch 12€ ».
Miam, intéressant. Ma curiosité (et ma faim surtout) me pousse à ouvrir la porte. Les rideaux qui m’entourent à l’entrée sont comme la couleur du vin. En parlant de vin, je tombe nez à nez justement avec une dizaine de bouteilles rangées soigneusement sur un fût coloré. Des clients attablés en costumes cravates m’observent.
Joachim Lacquement, chef de cuisine et gérant, s’avance vers moi pour me saluer et m’invite à m’installer confortablement. Au bar et en salle à la fois, Aurélie, son épouse et Maria m’accueillent avec un grand sourire. Je me sens comme à la maison, une certaine convivialité se fait ressentir. Je vais m’y plaire.
Entourée d’orchidées blanches (la petite touche de Maria), j’aperçois face à moi un mur en briques rouges rappelant l’existence d’un café pendant 47 ans que Joachim a connu enfant avec son père. Une bâtisse rachetée à ses 27 ans (9 ans maintenant) « une « affaire » comme il dit. Une nouvelle ardoise m’est proposée sous mes yeux mais cette fois-ci beaucoup plus étoffée (pas de carte à l’Ardoise vous l’aurez compris sauf pour les vins). Entrées à 10€, plats à 18€, desserts à 7€.
L’Ardoise est un « Bistrot chic » oui mais pas d’étoile et tout à fait abordable ! J’adore la bonne viande et leur copieux Burger me tente bien avec des frites maison servies dans ces assiettes en céramique noire que je vois autour de moi. Mais Joachim me conseille de goûter à la spécialité de la maison en cette période : le « Petit cochon de l’Ardoise ». C’est idéal pour se réchauffer. En entrée, je prendrai bien un foie gras poêlé maison avec un confit de canards et petits pois (je suis gourmande vous l’aurez compris) tout en laissant de la place pour le dessert qui semble exquis avec leur tarte fine du jour praliné spéculoos (la touche du cousin boulanger pâtissier).
Mais avant tout, j’aimerai prendre un bon verre de vin et pour ça Joachim c’est son domaine, il est « très calé » ! Maitre d’hôtel sommelier de métier et travaillant plusieurs années pour les diners officiels à Matignon, il sait de quoi il parle parmi son stock de 50 références de grands crus sélectionnés avec soin (de 50 à 100€ la bouteille) pour accompagner les plats de viande ou poisson (que Joachim adore travailler et cuisiner aussi !).
On me chuchote que le week-end la poêlée de légumes maison à base de champignons au beurre de ferme épinards frais est tout autant un vrai délice que les frites. On m’invite même à revenir le jour du Beaujolais Nouveau pour le buffet de charcuterie fumée et ses pommes de terre au four.
Mais je ne vous cache pas que j’ai aussi hâte de l’arrivée des beaux jours pour profiter de leur grande terrasse (qui me nargue) et j’y reviendrai avec les collègues. Après tout, je suis entourée de tables de « business-man » et ils ont raison de s’y détendre. On lui crie « Joachim, ce que j’aime chez toi c’est qu’on peut venir manger rapidement avec une bonne bière, se faire plaisir et inviter les clients, à la tienne ! »
Jeune carriériste, polyvalent et aimant les challenges, Joachim s’adapte aussi sur mesure pour tout en passant du taxi pour venir chez lui à l’organisation de vos fiançailles ou baptêmes (l’animation ça lui parle aussi avec ses nombreux amis Robi, Gauthier et Mathieu du Cuba Bar et de la place St Nicolas de Valenciennes).
Virginie BORNIER